Toucher Erevan

Erevan, capitale et principale ville d’Arménie, il me semble bizarrement la connaître déjà un peu, il me semble l’avoir déjà arpentée, il me semble avoir déjà apprivoisé ses ambiances et ses perspectives. Evidemment, tout cela n’est qu’illusion, je n’y ai jamais mis les pieds. Mais pour l’album 199 Combats, j’ai dessiné Erevan à plusieurs reprises, d’après photos et documentations diverses. Et cela, même à travers le filtre et le cadre réducteur de la photo de documentation, cela forge une sorte d’intimité avec les choses. Dave Mc Kean dirait : « when you draw, it’s one of the few times you really pay attention » (« lorsqu’on dessine, c’est un des rares moments où l’on prête vraiment attention » – extrait de Cages). La Erevan que j’ai aperçue à travers le dessin est celle des années 50 et 60 principalement, une Erevan qui probablement n’a plus grand chose à voir avec la Erevan d’aujourd’hui. Ou peut-être que si. Quoi qu’il en soit, je vais avoir l’occasion la semaine prochaine de confronter tout cela à la réalité et à l’actuel, puisque je suis invité au 2ème Festival International de la BD et de l’Image de Erevan, qui a lieu du 14 au 16 Mai. Un bel évènement en perspective, un évènement enthousiasmant, en particulier par son côté « pionnier » (la bande dessinée en Arménie, en tant que fait culturel, est pour l’instant naissante). Il me reste à faire ma valise !

EDIT du 09 Mai : un blog dédié a été ouvert, ici ! (erevanbd.over-blog.com)